Episode premier Les aménagements des nouvelles pistes cyclables sont-ils réussis ? Cas rues Charlemagne et Pasteur.


Publication 20/04/22 





Ces derniers mois cet axe a donc été réaménagé. Maintenant que nous pouvons apprécier le produit fini, la réalisation est-elle réussie ? Est-ce un modèle à suivre ?

Oui, la réalisation est globalement réussie. Non, c’est encore à parfaire pour pouvoir servir de modèle.


Commençons par le verre à moitié plein (aux trois quarts plein). 

- Une des deux voies de circulation a disparu au profit de deux bandes cyclables, une dans chaque sens.

(source pour cette image et les suivantes : @velotaf_metz 

https://www.youtube.com/watch?v=PbMIMR52UGY)



- Ces bandes sont continues tout le long des rues Pasteur et Charlemagne.
- C’est plutôt joli. Faut dire que c’est tout frais, ça aide (la photo un jour de soleil aussi).
Voilà. Maintenant premier truc qui pèche : la piste est continue le long de la rue, mais elle va de nulle part à nulle part. 
Cela ne concerne pas directement l’aménagement, mais ça limite la fonctionnalité. 

Du reste, c’est un cas assez fréquent à Metz. Allez, on va dire que la suite suivra et qu’il faut bien commencer par quelque chose. C’était tout de même dommage d’avoir supprimé les "#coronapistes" qui avaient été mises en places de part et d’autres. (ici av. Foch)
 


Et voyons la fonctionnalité de l’aménagement. C’est intéressant, on a deux méthodes : dans un sens la piste est logée entre la voie de circulation et la file de stationnement ; dans l’autre entre la file de stationnement et le trottoir. Pourquoi ?
 

La raison est inconnue et elle n’est sans doute pas technique. En tous cas la solution entre le stationnement et le trottoir est bien meilleure. 

Tout simplement parce qu’elle ne sera pas cisaillée par un véhicule venant se garer, se dégageant subitement de la place de stationnement, ou tout simplement de la portière qui s’ouvre juste quand vous arrivez dessus . 

 

Et puis parce qu’un conducteur en stationnement, qui manœuvre ou ouvre la portière verra très bien un cycliste arrivant de front, tandis qu’un imprudent n’a pas forcément le réflexe de jeter un coup d’œil attentif au rétroviseur. 

Bon sachant que dans tous les cas, même sur une bande séparée de la chaussée, se présentera toujours à un moment l’inévitable #GCUM…


Et enfin, pourquoi le revêtement a été fait en béton dans un sens ? Là-encore le côté fonctionnel n’a pas été réfléchi.

Depuis longtemps est rappelé l’intérêt de standardiser les pistes cyclables, car les gens prennent l’habitude et elles sont ainsi mieux reconnaissables. Et mieux respectées.

Et les associations de cyclistes se sont bien mises d’accord sur l’asphalte noir. Facilement accessible, confortable à emprunter, vieillit plutôt bien. (cf @metzavelo)



Idéalement, il aurait donc fallu faire ici les deux bandes en macadam et à l’extérieur des places de stationnement. On en a un bon exemple en remontant la rue Charlemagne entre l’avenue Foch et le square Mangin.

Et voilà ! Ces imperfections permettent donc d’identifier ce qui pourra être corrigé pour les prochaines.





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